La situation des principales banques françaises sur le marché boursier

La France compte un certain nombre d’établissements bancaires, généralement présents en Bourse et actifs à l’international. Faisons le tour des principales valeurs françaises en la matière.

Marie Morizet Pourquoimabanque
Par Marie MORIZET Modifié le 21/02/23 à 18:02
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Les risques qui peuvent menacer les banques cotées en Bourse

Toute banque cotée en Bourse est exposée à trois risques majeurs…

Le risque d’une inflation précédée d’une déflation

Les acteurs économiques sont périodiquement plus ou moins exposés à un risque de baisse des prix immédiats et à une reprise de l’inflation sur le moyen terme.

Si les banques centrales font des diffusions massives de liquidités pour soutenir les banques ayant des problèmes, il y a un risque d’inflation caractérisé si la création de monnaie est trop forte.

Le risque d’une faillite bancaire

Toute banque peut être confrontée à une crise de liquidités si ses clients retirent massivement leurs fonds, notamment à cause d’un mouvement de panique.

D’autre part, elle peut devenir non solvable si la valeur nette des créances qu’elle tient sur ses clients emprunteurs ne couvre plus ses fonds propres ainsi que ses propres dettes.

Dès lors, si le nombre d’emprunteurs devenant incapables de rembourser leurs crédits aux échéances prévues devient trop important, la banque risque de ne plus pouvoir honorer ses engagements envers ses propres créanciers.

Le risque de faillite d’un État

Malheureusement, ce risque est réel à l’heure actuelle en raison du niveau excessif des dépenses de certains États européens.

Il est considéré qu’un État se retrouve en faillite s’il n’arrive plus à emprunter pour couvrir ses déficits budgétaires.

C’est notamment ce qui est arrivé à la Grèce qui a été obligée de s’imposer une sévère cure d’austérité pour obtenir des crédits du Fonds monétaire international.

Les conséquences de ces risques pour les banques cotées en Bourse

En premier lieu, la faillite d’une banque a toujours des conséquences sur les autres banques qui ne peuvent pas récupérer les fonds que la banque défaillante leur a empruntés sur le marché interbancaire.

Ainsi, en septembre 2008, la défaillance de la banque américaine Lehman a provoqué une baisse de 500 points de l’indice Dow Jones qui a été notamment frappé par l’effondrement du cours de l’action de la banque et de celui des établissements qui ont été lésés par cette faillite.

D’autre part, en ce qui concerne le risque de faillite d’un État, les actions des banques françaises ont été sévèrement malmenées lorsque la Grèce a été obligée de faire des emprunts auprès du FMI pour renflouer ses finances publiques.

Si la Grèce s’était retrouvée réellement en défaut de paiement, ses créanciers auraient été obligés d’accepter de sacrifier entre les quatre cinquièmes et les neuf dixièmes de leurs créances.

Les bénéfices des banques auraient donc été lourdement amputés, ce qui aurait des conséquences néfastes sur le cours de leurs actions.

Cependant, en ce qui concerne les banques françaises, elles ont été moins affectées par la crise des dettes souveraines que nombre de leurs concurrentes européennes.

L’évolution des actions bancaires depuis le printemps 2017

En France, pendant la campagne de l’élection présidentielle de 2017, les investisseurs ont redouté un duel opposant Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon au second tour.

Ceci ne s’est pas produit et, après l’élection d’Emmanuel Macron, le cours de l’action du Crédit Agricole a progressé de près de 11 % tandis que celui de l’action du groupe BNP Paribas a grimpé de près de 8 % en une seule séance.

En ce qui concerne la Société Générale, le cours de son action a progressé de près de 10 %.

Le total des capitalisations de ces trois organismes a augmenté approximativement de 13 milliards d’euros.

Toutefois, au mois d’août 2018, il a été constaté que les investisseurs pensaient que la rentabilité des banques européennes était encore faible.

En ce qui concerne les banques françaises, l'évolution de l'action du groupe bancaire Crédit Agricole a été positive, car les résultats de cette banque pour le second trimestre 2018 ont été jugés satisfaisants.

Mais les cours des actions du groupe BNP Paribas et de la Société Générale se sont repliés après la publication des bénéfices réalisés par ses banques au cours de la même période.

Les différences d’évolution des cours s’expliquent par l’évolution du ratio CET1 qui est lié au ratio de fonds propres de chaque banque.

Or, en ce qui concerne les ratios de fonds propres de la BNP Paribas et de la Société Générale, ils ont baissé au cours du trimestre.

Cette baisse a neutralisé l’effet qu’aurait pu avoir l’annonce de la progression des bénéfices de la Société Générale et celle de la stabilité du résultat de BNP Paribas.

Inversement, le même ratio a progressé pour Natixis et il s’est maintenu pour le Crédit Agricole.

Après la publication des bénéfices du troisième trimestre 2018 des banques, les investisseurs sont restés prudents, notamment à cause de la dégradation de la note souveraine de l’Italie, des risques de guerre commerciale, de la crise turque et du Brexit.

En conséquence, les actions du Crédit Agricole, de Natixis, de la Société Générale et de la BNP Paribas étaient en baisse par rapport au 1er janvier 2018.

Il semble enfin que les investisseurs attendent des banques qu’elles améliorent les marges bénéficiaires qu’elles obtiennent sur les crédits qu’elles consentent.

Marie Morizet Pourquoimabanque
Marie MORIZET

Journaliste et rédactrice web spécialisée dans la finance, je rédige des contenus tous biens différents, axés sur la gestion des comptes, les placements, les prêts ou encore l'assurance ou l'investissement immobilier, mais toujours avec passion pour l'information.

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