Comment financer les travaux d’agrandissement d’une maison ?

Combien coûte des travaux d'agrandissement d'une maison ?

Les travaux d’agrandissement peuvent être coûteux, selon le projet que vous avez.

En effet, ce dernier peut aller de la pose d’une véranda à une surélévation de la maison pour ajouter un étage en passant par un aménagement des combles, ou du sous-sol, ou encore d’une extension de la maison sur le terrain dont vous disposez.

Ainsi, dans le cas d’un aménagement de combles où la surface est déjà existante, vous aurez une facture plus abordable que dans le cas où vous souhaitez étendre la maison en créant de nouvelles fondations.

De plus, certains travaux nécessitent que vous obteniez un permis de construire, ce qui signifie qu’il vous faudra nécessairement faire appel à des professionnels afin de disposer de l’ensemble des données obligatoires.

Si vous n’avez pas encore fait réaliser de devis pour vos travaux d’agrandissement nous vous proposons quelques ordres d’idées selon la solution envisagée.

Pour la création d’une véranda qui servira de vraie pièce habitable, comptez en moyenne 2 000 €/m², par contre vous pouvez réduire le budget par deux en optant pour une extension en bois.

Créer une nouvelle pièce en parpaings vous coûtera autour de 1500€/m², auquel vous devrez rajouter les fondations si elles n’existent pas.

Pour la surélévation d’une maison, le budget est à peu près identique, hors aménagements bien entendu.

Lorsque vous prévoyez les travaux, essayez de ne pas apporter de modification sur l’escalier intérieur, car cela a tendance à faire fortement grimper la note.

Comptez à minima environ 5 000 € pour le déplacer ou le supprimer.

D’autre part, la création d’une extension va augmenter la surface habitable de votre maison.

Si cela aura un impact positif sur la valeur de votre maison, les conséquences vont également se retrouver sur la taxe d’habitation et la taxe foncière.

Faire une extension de sa maison : A quels prêts avez vous droit ?

Pour financer votre projet d’agrandissement, l’idéal est de faire appel à ses économies personnelles.

Toutefois, cela n’est pas toujours possible, ou du moins pas pour la totalité de la note.

Aussi, une partie du financement provient de la souscription d’un prêt dédié à ces travaux.

Le prêt travaux

Auprès de votre banque, ou d’un organisme de crédit, vous pouvez obtenir ce qui est communément appelé un « prêt travaux ».

Ce dernier peut aller jusqu’à 75 000 € et être justifié en présentant devis ou factures selon les établissements.

Le remboursement peut s’étaler de 3 mois jusqu’à 84 mois, soit 7 ans.

Un crédit à la consommation

Si vous préférez faire vos travaux vous-même et que vous n’avez pas de devis à fournir à l’organisme prêteur, vous vous choisir le prêt personnel.

Sur les mêmes conditions que le prêt travaux, vous n’aurez pas à justifier l’utilisation, mais les taux sont en général beaucoup moins intéressants.

Un prêt CEL PEL

Si vous détenez un CEL ou un PEL, vous pouvez obtenir un prêt travaux en utilisant le capital disponible. Ce dernier peut aller jusqu’à 92 000 € et s’étaler jusqu’à 15 ans.

Ce type de prêt vous permet d’obtenir un taux plus faible que les taux du marché, mais sont réservés uniquement aux travaux concernant votre résidence principale.

Le prêt à taux 0%

Dans le cas où vos travaux sont concomitants à l’achat de votre logement, vous pouvez prétendre, sous certaines conditions à un prêt à taux zéro.

En effet, pour bénéficier de ce dernier, il faut que n’ayez pas été propriétaire au cours des deux dernières années, et que les travaux soient réalisés dans les deux suivant l’acquisition.

De plus, les travaux doivent représenter plus de 25% du coût total de l’opération.

Outre ces conditions, le PTZ+ ne s’adresse qu’aux logements destinés à être utilisés comme résidence principale.

Pour connaître le montant maximum dont vous pouvez bénéficier selon vos ressources, il convient de vous rapprocher d’un courtier en crédit immobilier.

Les prêts conventionnés

Certains établissements bancaires peuvent proposer des prêts conventionnés.

Ces derniers ont l’avantage de pouvoir financer la totalité des travaux, sans limite de montant, et être remboursables sur une durée allant de 5 à 35 ans.

Seule condition pour en bénéficier, les travaux doivent concerner une résidence principale, dans l’ancien ou le neuf.

Sous certaines conditions de ressources et de localisation du bien, vous pouvez prétendre à un prêt à l’accession sociale.

Ce dernier est remboursable sur une durée maximale de 35 ans et peut concerner la totalité des travaux.

Toutefois, un plafond minimal est prévu à 4 000 €, et le financement ne peut concerner que votre résidence principale.

Quels sont les aides dont vous pouvez bénéficier pour agrandir votre maison ?

Dans certains cas bien particuliers, vous pouvez bénéficier éventuellement d’aides de la part de l’Etat, que ce soit sous la forme de financement direct ou par le biais des crédits d’impôt.

Ainsi, si vos travaux entraînent une amélioration énergétique de votre logement, vous pouvez bénéficier du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).

Un plafond maximal des travaux éligibles est présent mais dépend du nombre de personnes fiscalement à charge dans votre foyer.

La réalisation d’un étage supplémentaire peut ainsi être éligible à ce dispositif s’il y a dans le même temps une réfection de toiture avec une meilleure isolation.

De même les collectivités territoriales proposent des aides financières pour aider à l’amélioration des dépenses énergétiques des logements.

Aussi, si vos travaux incluent aussi des travaux énergétiques, il est recommandé de vous rapprocher du conseil régional ou général dont vous dépendez afin de connaître les aides disponibles.

Si vous faites appel à un artisan, ce dernier pourra également vous aider dans votre recherche.