Le secteur de l’assurance est l’un des plus lucratifs dans le monde aujourd’hui. Entre les géantes entreprises, assureur ou réassureur, la bataille est donc féroce dans l’optique de se voir en tête du marché. On use de coups bas et de manœuvres pour empêcher les rachats et les évolutions de l’autre partie. C’est le cas du complot secouant le monde de l’assurance actuellement et incriminant Covéa et son directeur général. Voici toutes les informations sur cette rocambolesque affaire !
Hallucinant ! complot dans le monde de l’assurance et accusations de dirigeants contre Covéa et son directeur général. Voici les détails surprenants de l’affaire !
Présentation de l’affaire d’assurance et accusations contre Covéa et son directeur général (Thierry Derez)
Dans une intrigue digne d'un thriller, des figures influentes du secteur de l'assurance sont accusées. Ils sont accusés d'avoir orchestré un plan secret pour saboter le projet d'acquisition du réassureur PartnerRe par le groupe mutualiste Covéa (GMF, Maaf, MMA). Selon les informations du journal Libération, des perquisitions auraient été menées par la police entre 2022 et 2023 dans les domiciles des co-accusés. Il s’agit de :
- Jean-Claude Seys, 85 ans, cofondateur de Covéa,
- De feu Denis Kessler, alors président de Scor,
- Adrien Couret, directeur général d'Aema Groupe (Macif, Abeille assurances, Aesio Mutuelle, etc.).
D'après un rapport de la Brigade de répression de la délinquance astucieuse datant de septembre 2023, la justice soupçonne ces trois individus. Il leur est reproché d'avoir fomenté un plan pour faire échouer l'accord d'acquisition de PartnerRe par Covea, au profit de la famille Agnelli.
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Les preuves obtenues par les téléphones des co-accusés
Les investigations sur les téléphones saisis lors des perquisitions ont permis aux enquêteurs d'analyser une multitude de messages SMS et WhatsApp. Ces derniers ont révélé les rouages de cette intrigue. Libération rapporte un extrait du rapport des enquêteurs où il est mentionné : "Après consultation de M. Couret, M. Kessler confirmait à M. Seys qu’il fallait suivre la 'même position' sur la stratégie à adopter." Cette stratégie visait à favoriser la création d'une association de sociétaires de Covea afin d'engager des procédures contre l'opération de rachat.
Les preuves par les flux financiers de l’opération
Selon les rapports des enquêteurs, des transactions financières entre Scor et les principaux acteurs de l'affaire auraient été identifiées. Bien qu'un banquier ait agi en tant qu'intermédiaire pour protéger les "sponsors", les preuves restent tout de même. L'article mentionne également un paiement de 100 000 euros que Aema Groupe aurait effectué en faveur de Dominique Paillé. Denis Kessler est décédé en juin 2023. Le journal souligne que l'enquête est toujours en cours et que la présomption d'innocence s'applique à cinq autres personnes mises en examen. Plusieurs figures influentes du monde économique et deux avocats s’y retrouvent.
Les différentes manœuvres de combat contre le rachat
Didier Calmels, un ancien administrateur judiciaire et homme d'affaires s'engage activement aux côtés de l'Association de sauvegarde des principes mutualistes (ASPM). Le leadership de l’Association passe à Dominique Paillé, avocat et ancien député UMP. L'ASPM intensifie ses actions légales, notamment par des courriers recommandés et des poursuites judiciaires. Des membres du conseil d'administration comme Thierry Derez, alors PDG, et l'administrateur référent Jean-Pierre Jouyet, sont visés par des assignations. Selon les informations de Libération, le groupe mutualiste Covéa aurait été alerté par cette série de démarches juridiques. Ce qui aurait conduit à un dépôt de plainte en mars 2022 pour tentative d'escroquerie auprès du procureur de la République de Paris.
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Les principaux motifs de l’opération
Le rachat de Partner Re s'est concrétisé. L'évolution de la situation aurait incité Dominique Paillé, président de l’ASPM, à chercher un accord avec Covéa. Selon l'article, deux rencontres ont eu lieu entre l'ancien député et Amaury de Hauteclocque. Ce dernier était directeur général des coopérations humaines du groupe et également ancien chef du Raid. Bien qu'aucune négociation n'ait abouti, la conversation aurait été enregistrée. Ces informations évoquent les motivations de l'opération : contrecarrer l'acquisition d'un réassureur convoité par Scor et Aema Groupe mais aussi discréditer le président de Covéa. En 2021, Covea, principal actionnaire de Scor à l'époque, avait exprimé son intention de racheter le réassureur français. Cela avait suscité une vive opposition de Denis Kessler.
Quelle réaction de la part d’Aema Groupe ?
Interpellé par les journalistes et des compagnies d’assurance, Aema Groupe a répondu comme suit : "Aéma Groupe préfère ne pas commenter la procédure en cours mentionnée dans l'article de Libération. Constatant les confusions et les imprécisions présentes dans cet article, Aéma Groupe met en garde contre toute accusation non fondée dirigée contre le groupe et ses dirigeants. Face à ces allégations, Aéma Groupe respectera le secret de l'instruction tandis que ses dirigeants resteront focalisés sur la bonne marche de l'entreprise." Maître Leclere, l'avocat d'Adrien Couret, n'a toujours pas répondu à une quelconque demande de commentaire jusqu’à présent. Jean-Claude Seys non plus n’a toujours pas communiqué sur l’affaire.
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Cette affaire très médiatisée n’a pas encore connu un dénouement définitif après les différentes investigations. Malgré cela, les accusations et les différentes manœuvres portent préjudices à toutes les parties citées dans cette affaire.