Vous venez de visiter la maison de vos rêves mais son prix vous semble élevé ou vous êtes limité niveau budget ? Vous avez peut-être une marge de négociation, celle-ci correspondant à la différence entre le prix initial d’une maison et le prix proposé par l’acquéreur au vendeur. Découvrez comment la défendre auprès du propriétaire. De nombreux arguments vont vous servir pour négocier.
Comment négocier le prix de sa maison au moment de l’achat ?
Analyser ses capacités financières
Si vous êtes sur le point d’acheter une maison, vous avez déjà une idée précise du budget que vous pouvez consacrer à votre acquisition.
Vous allez cependant être amené à refaire vos calculs pour savoir jusqu’où vous pouvez vous engager dans la négociation.
Prenez éventuellement rendez-vous avec un courtier pour réévaluer vos possibilités.
Vous devez prendre en compte les frais de notaire, votre apport personnel, la durée de remboursement, les frais d’agence, le montant de vos autres crédits en cours et le montant de l’assurance.
Lorsque vous négocierez le prix d'une maison, commencez par proposer un prix très bas, afin de donner l’impression au propriétaire que vous acceptez ensuite de faire des efforts en augmentant peu à peu votre offre jusqu’au seuil que vous vous êtes fixé.
Il sera alors lui-même plus disposé à faire des efforts en baissant le prix de vente.
L’objectif est en effet d’obtenir un bon prix, en phase avec vos propres capacités financières.
Connaître le prix d’une maison au m²
Il est essentiel de connaître le prix au m² de la maison que vous convoitez. Comparez ensuite avec les prix du marché.
Le bien immobilier se situe-t-il dans la moyenne haute ou dans la moyenne basse ?
Vous pouvez utiliser des comparateurs en ligne ou consulter des sites immobiliers pour savoir à combien se vendent les maisons qui possèdent les mêmes caractéristiques que celle que vous voulez acheter.
En effet, la plupart des propriétaires ont tendance à surestimer leur bien immobilier.
Si vous constatez qu’elles sont affichées à des prix supérieurs, vous pourrez entamer une négociation pour obtenir une décote.
En revanche, si le prix au m² correspond, le bien immobilier se trouve dans les prix du marché de son secteur géographique et il est inutile de demander une baisse de prix. Cet argument ne pourra pas être utilisé.
Renseignez-vous sur l’usure de l’annonce
Lorsqu’un bien immobilier est présent sur le marché depuis plusieurs mois, il subit un phénomène d’usure.
Ceci signifie que les acheteurs potentiels vont s’en détourner pour se concentrer sur les nouveautés. Pour le vendeur, il sera particulièrement complexe de trouver preneur.
Vous pouvez donc profiter de cette situation pour négocier le prix de vente. Face à ces difficultés, le vendeur pourra en effet être disposé à baisser ses exigences.
Connaître la raison de la vente
Au moment de la visite, questionnez le propriétaire sur la raison de la vente.
S’il a trouvé une nouvelle habitation, il a certainement contracté un prêt relais. Le caractère d’urgence peut alors jouer en votre faveur.
Vous avez l’occasion de négocier le prix de vente en expliquant que vous être prêt à faire une offre d’achat immédiate. Cette position pourra jouer en votre faveur.
Une succession peut également vous donner l’occasion d’effectuer une belle négociation. Les héritiers souhaitent en général vendre au plus vite afin de pouvoir classer ce dossier.
Cette information vous sera donc très utile donc n’hésitez pas à poser des questions au vendeur.
De mauvais rapports de diagnostics techniques
Les diagnostics techniques sont obligatoires afin de renseigner les futurs acheteurs.
Les résultats de ces contrôles servent également dans le cadre de la négociation. Lorsque le diagnostic de performance énergétique renvoie à une mauvaise note, vous allez pouvoir faire baisser le prix de vente.
La présence de plomb ou d’amiante vont exiger des travaux. Profitez-en pour négocier une remise sur le prix de vente de la maison.
Estimer les travaux nécessaires
Lors de la visite, il est essentiel de mettre en lumière les points faibles de la maison et les travaux à effectuer.
Vous pouvez notamment penser au remplacement des radiateurs, du ballon d’eau chaude ou à l’installation de fenêtres doubles vitrages, etc.
N’hésitez pas à demander à l’agent immobilier de réaliser une contre-visite afin d’avoir plus de temps pour repérer tous les défauts que vous pourrez mettre en avant lors de la négociation.
Vous pouvez également faire venir un artisan qui chiffrera le montant des travaux ou des rénovations à mettre en œuvre.
Pensez à bien préparer tous vos arguments à l’avance pour paraître convaincant et résolu au moment de négocier.
Vous pourrez présenter votre devis au vendeur afin de lui montrer le montant total des travaux nécessaires. Il y a fort à parier que vous pourrez obtenir une remise sur le prix initial.
Prendre conscience de la marge de négociation
La marge de négociation n’est pas la même pour une maison ou un appartement. Elle varie également selon les régions et selon la localisation.
La distance par rapport au centre-ville est également importante. Il en est de même si vous achetez dans le neuf ou dans l’ancien. Il sera en effet plus facile de faire baisser le prix d’une maison ancienne, au vu des travaux à accomplir.
Regardez aussi depuis combien de temps la maison est sur le marché. Si elle n’est toujours pas vendue après plusieurs mois, elle est certainement surévaluée et vous pouvez tenter une négociation plus importante auprès des vendeurs qui ne voudront pas manquer une opportunité de vendre.
En revanche, si le bien fait l’objet de nombreuses demandes, il est inutile de tenter une négociation.
Négocier les frais d’agence
Lorsque le vendeur a signé un mandat avec une agence immobilière, les frais d’agence sont compris entre 4 et 8 % du prix de la vente. Ces frais sont toutefois négociables.
Si le mandat avec l’agent immobilier est simple, le propriétaire peut signer avec n’importe quelle agence. Il peut même vendre seul.
Vous pouvez donc obtenir une baisse significative de ces frais en comparant ou en discutant avec le vendeur.