Qu’est-ce que les matières premières ?
Les matières premières qu’on appelle « commodities » dans le jargon financier sont des actifs physiques d’origine naturelle.
Les plus connues sont bien évidemment le pétrole et le gaz naturel ainsi que les métaux tels l’or, le cuivre ou l’argent.
Les céréales, le café ou encore le bétail font également partie de cette catégorie. L’éventail est donc très large.
Si certains gardent un lingot d’or à domicile, il n’est pas nécessaire d’acheter les matières premières en tant que telles.
Il existe de nombreux produits financiers qui permettent d’investir dans les matières premières.
Parmi ceux-ci, les CFD ou « Contract For Difference » sont probablement les plus populaires.
Ils permettent aux investisseurs de bénéficier des hausses ou des baisses de cours tout en profitant d'un effet de levier.
Une autre alternative consiste dans l'achat d'actions d'entreprises actives dans le secteur des matières premières afin de profiter indirectement d’une augmentation des cours si leurs bénéfices augmentent.
L’or, une valeur refuge inégalée
Le roi des matières premières est sans conteste, l’or, valeur refuge par excellence.
L’or a beaucoup fait parler de lui en 2019 car son cours s’est littéralement envolé, bénéficiant notamment de l’augmentation des tensions commerciales au niveau mondial.
Les investisseurs considèrent en effet l’or comme une valeur refuge en temps de crise et se sont donc rués dessus depuis le début de l'année.
Le graphique du prix de l’or a atteint des niveaux records en septembre dépassant la barre de 1500 dollars l’once et affichant une progression supérieure à 20% depuis janvier 2019.
Si la fin d’année s’annonce plus délicate à négocier, l’or n’en reste pas moins le favori des investisseurs pour se prémunir d’une crise systémique éventuelle.
Protection contre l’inflation grâce aux matières premières
Les matières premières ont l’avantage d’être peu sensibles à l’inflation.
Néanmoins, c’est un marché difficile à appréhender pour les investisseurs non expérimentés.
En effet, le cours des matières premières comme le blé ou le gaz naturel est souvent volatil et varie en fonction de facteurs divers dont la géopolitique mondiale.
Il n’est donc pas recommandé d’investir l’ensemble de ses économies dans le secteur.
Dans tous les cas, il est toujours préférable de diversifier son portefeuille afin d’optimiser la gestion du risque.
Comment suivre le marché des matières premières ?
Vous l’aurez compris, il faut consacrer du temps à l’analyse des matières premières pour
pouvoir comprendre les subtilités du marché.
Un bon investisseur en matières premières devra très certainement avoir une connaissance pointue de l’actualité macroéconomique.
En outre, il devra également s’intéresser aux conditions météorologiques qui affectent bien
entendu le prix des commodities telles que le blé, le coton ou le café.
Afin de suivre l’évolution financière des matières premières, différents outils financiers sont à votre disposition.
Il existe notamment un index qui fait référence dans le domaine (comparez avec le CAC40 pour les entreprises françaises).
Il s’agit du BCOM ou « Bloomberg Commodities Index ».
La pondération du BCOM est revue annuellement et tient compte des variations de plus de 20 matières premières dont le soja, le cuivre, l’argent, l’aluminium, le zinc et bien évidemment l’or, le gaz ou le pétrole.
Début novembre 2019, l’index affichait une performance de +3% depuis le début de l’année.
En comparaison, le taux du livret A plafonne à 0,75% ce qui ne couvre même pas l’inflation évaluée à environ 0,9% pour 2019.
Des matières premières hors des sentiers battus
Si beaucoup pensent à l’or et au pétrole lorsqu’il s’agit des matières premières, des
investisseurs plus aventureux pourront également se tourner vers certains actifs moins connus du grand public.
C’est de ce côté-là que vous pourrez espérer le meilleur rendement avec souvent des performances à deux chiffres.
Les deux dernières années, c’est le palladium qui a affiché la plus belle progression du
secteur avec un rendement supérieur à 18,59% en 2018 (et plus de 50% en 2017).
Parmi les matières premières moins connues à suivre en 2019, le coton et le rhodium sont régulièrement cités.
Si vous souhaitez dynamiser un peu votre épargne et ne pas vous contenter du classique livret A, les matières premières offrent donc un éventail de possibilités si vous êtes prêts à y consacrer un peu de temps et d’énergie.
Les plus frileux pourront quant à eux se limiter à investir une partie de leur épargne dans une valeur refuge comme l’or afin de limiter la casse en cas de nouvelle crise financière.